ceci n’est pas un ready made
ceci était dans ma boîte à messages
Ta réponse me réchauffe le cœur. Oui, vraiment.
Un jour, je ne saurai plus écrire.
Un jour, je ne savais pas encore écrire.Le jour où le Catalogue sera publié, je mangerai un paquebot.
Mais pas un immeuble de standing à étages,
Un vrai, comme ceux qui faisaient rêver nos pères.Je commencerai par les hélices,
Qui nettoieront mes intestins
(ils en ont bien besoin). Puis je mangerai
La salle des machines et le Chatburn,
Comme une sucette à la Rose des vents.
« Parfum anis, Capitaine ? – Non, cap au 120. »Et les belles passagères m’arracheront le cœur.
La plus lettrée, la plus sotte, le jettera dans la piscine.
Son geste fut arrêtée par une Slave. Un poisson-torpille
régla l’affaire, d’un bon, il ingéra et le muscle cardiaque,
et la sotte et la slave. (Le gourmand !)Depuis, on ne pêche plus à bord, de peur de trouver
Du poisson gras au milieu des aliments de régime.
Et j’erre, entre arêtes et écailles, pauvre entre-deux
Pas digne d’être considéré par ces dames.C’est ainsi que ce message se termina.
bernard-louis lallement
celui du « Sol double »
http://bernardlouislallement.net/0001.html
à paraître aux éditions cénomane
et de « Narrations »
à paraître en mars aux éditions triartis
(en passant, j’ai eu l’occasion d’assister à une lecture faite en duo avec marcel roger, c’était redoutable…)
—
y-a plus d’époque !*
jf le scour, 2014
*je sais, je sais, je revendique
ps : le contexte, je lui répondais à propos du document qu’il venait de terminer
pour la promotion de son son « sol double » (cité sous le terme de « catalogue » dans le texte)
je lui dirais après avoir reçu cette histoire de paquebot
qu’il pourrait peut-être faire sa com’ avec ce genre de texte
… moi, ça me plaît, pourquoi ?