photos et textes d'époque…

– du très très « chair » !

ceci n’est pas un ready made
ni la mort d’un père

pendant un petit moment ce matin
sur le site du grand monde
http://www.lemonde.fr
on avait en « une » un tableau de freud
même si c’est à cause de sa mort
j’aime trouvé de la peinture à la une d’un site internet !

http://www.lemonde.fr/carnet/article/2011/07/22/le-peintre-britannique-lucian-freud-est-mort_1551461_3382.html#ens_id=1551473

Le peintre britannique Lucian Freud est mort

j’ai eu l’occasion de voir la dernière expo que le grand « georges« 
a pu lui faire
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/57C293CB2BD5E0CFC12576E3003A4771?OpenDocument
le malaise opérait dans cette exposition
la question du corps était soulevé une fois de plus !
on n’avait pas des corps de midinettes
de sportifs
de speakers
ou de tringles à vêtements !!!

mais il semblerait que je sois tombé dans le panneau
http://laregledujeu.org/2010/04/09/1215/exposition-lucian-freud-a-beaubourg-lucian-versus-sigmund/
http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2010/03/21/freud-et-lambivalence/

et là l’article cité sur ces deux sites
de philippe dagen que l’on m’a gentiment offert…

12/03/2010    CULTURE    20
ART
Lucian Freud, peintre académique de l’obscène
Rétrospective de l’artiste anglais au Centre Pompidou
Philippe Dagen

Pour faire un Lucian Freud, commencez par trouver un modèle doué d’une ou plusieurs particularités anatomiques – obésité, disproportions prononcées, genoux cagneux, seins qui tombent ou virilités emphatiques. Déshabillez-le et placez-le sur un lit défait ou un sofa fatigué dans une posture telle que ces spécificités physiques soient largement exposées. Ajoutez un chien qui dort ou une plante verte qui flétrit. Une bizarrerie bien marquée fera son petit effet : deux jambes sortant de sous un lit ou un geste de la main inexplicable.

Pour l’exécution, deux règles sont à respecter. Tordez la perspective, en redressant exagérément les obliques des lattes du parquet ou en adoptant un point de vue en plongée ou contre-plongée.

Par ailleurs, rehaussez les corps d’empâtements plus ou moins épais, pour suggérer que le réalisme pourrait être gagné par l’abstraction. Attention : ne poussez pas le brouillage trop loin, car il est entendu que cette peinture est fortement figurative. Pour les couleurs, ocre, gris, bruns et blancs suffiront. Ne pas oublier un cadre large et sombre, pour garantir la dignité du résultat.

Tels sont les principes du système Lucian Freud, invariables depuis cinq décennies. L’exposition qui se trouve au Centre Pompidou peut ne pas respecter la chronologie, ce détail n’a aucune importance puisque la formule n’a connu, au fil de son application, que des modifications mineures – un peu plus ou un peu moins de matière accumulée en croûtes grumeleuses.

On doit admirer la constance et la lucidité de l’artiste, qui a compris que, dans la société actuelle, le but suprême est d’imposer une marque, c’est-à-dire un petit nombre de caractéristiques immédiatement identifiables par tout un chacun. Dans son cas, il y en a trois : la légende d’un personnage réputé sauvage et inaccessible, presque un maudit, mais qui a peint les portraits du baron Thyssen et de la reine Elisabeth II ; l’exhibition de nus supposés choquants – qui ne choquent plus personne depuis longtemps – ; et l’exhibition d’un travail de peinture dont le visiteur a vite fait de comprendre qu’il doit être long et pénible.

Au cas où cela lui aurait échappé, l’exposition s’achève par des photos et un film qui insistent sur ce labeur manuel acharné. Dans plusieurs tableaux, en se mettant en scène – nu bien sûr, c’est plus frappant – dans son atelier, Freud contribue à imposer cette image héroïque de lui-même.

Nous voici avertis : ça ne rigole pas dans l’atelier. C’est du sérieux, c’est de la grande peinture qui s’y fait, comme au temps de Watteau ou de Courbet. Et comme chez Bacon, l’ancien ami, le rival principal et inégalable dont le spectre rôde sans cesse.

Mais non, ce n’est pas de la grande peinture. Ce n’en est que le simulacre, fondé sur l’académisation conjointe de l’obscénité et du matiérisme. Premier détail : Freud n’a pas inventé le réalisme cru en peinture. Dans l’entre-deux-guerres, un grand peintre britannique qui n’a jamais été exposé en France, Stanley Spencer (1891-1959), et un autre Britannique, moins puissant et tout aussi méconnu à Paris, Wyndham Lewis (1882-1957), ont montré à Londres leur conception scabreuse du nu moderne.

En Allemagne, Otto Dix et George Grosz ont oeuvré dans la même direction, qui fut celle d’Egon Schiele à Vienne. Leur influence sur Freud, né à Berlin en 1922 et élevé en Grande-Bretagne, est patente dans ses toiles de jeunesse, qui ne figurent pas dans l’exposition. Au début des années 1970 encore, ses paysages de banlieue pastichent Spencer.

La question ne serait que de généalogie si l’on ne voyait tout ce qui se perd entre Freud et ses inspirateurs. Eux, comme Bacon et comme tout artiste profond quel que soit son mode d’expression, sont portés par une nécessité intérieure, des idées, des pulsions. Lui ne semble animé que par la volonté de faire des tableaux. Ses modèles, leurs histoires, leurs pensées et leurs émotions ne l’intéressent pas. Ce sont les figurants du théâtre où il joue le rôle du grand maître.

On serait moins agacé si, pour le Centre Pompidou, Freud n’incarnait apparemment la peinture actuelle. On n’a jamais vu à Beaubourg de rétrospective de Gerhard Richter, de Georg Baselitz ou de Sigmar Polke, ni, du reste, de Martial Raysse. Mais on y aura vu deux fois Freud, en 1987 et aujourd’hui. C’est au moins une de trop.

et bien voilà une position tranchée
qui me plaît
oui
car polke et bazelitz
c’est aussi de la peinture
et c’est vrai c’est quand même du « costo »
tout à coup la très cher chair de freud semble que du « fantasme »

… dégoulinant de la palette médiatique
non ?


aller* quelle époque
jf le scour, 2011
*je sais, je sais, je revendique

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